11 septembre 2001, Place du tertre, le colis de minuit

Le 08/12/2022

Un certain 11 septembre 2001... place du tertre.

 

Ce matin de septembre, tout paraît calme sur la place du tertre, il est trop tôt pour vendre de l’image et les portraitistes, à cette heure, que feraient-ils de leurs pinceaux, les touristes ne sont pas arrivés !

Une heure plus tard, il en va autrement, Bernard, barbe blanche exubérante et faconde inépuisable, tire le portrait d’une sexagénaire américaine aux cheveux décolorés d’un jaune criard. Cette ancienne jolie fille crie au scandale car son peintre vient de jeter son pinceau, après avoir entendu dans son transistor qu’un avion de ligne s’est écrasé sur une des orgueilleuses tours du quartier de Manhattan… nous sommes le matin du 11 septembre 2001.

Rue Norvins, un peu plus loin, sœur Constance, vingt cinq ans, cachée dans sa cellule, jette un œil attendri sur une fillette d’un mois qui a atterri dans ses bras par, crois-t-elle, une intervention divine.

Elle garde le secret sur la présence de l’enfant, mais elle sait qu’elle s’enfuira de ce couvent avec celui qui, depuis quelques mois est devenu son ami, le père Paul.