Le colis de minuit.
Neuf heures, ce matin, place du tertre.
En bas, on discerne à peine la ville, cachée sous un plafond de grisaille. Le ciel gris comme souvent en septembre, diffuse dans les rues une ambiance morose... Un jour de catastrophe !
Ici, ça ne rigole pas, sur la place, on est organisé.
Solidement planté à son poste, chacun défend son territoire, trois mêtres carrés de bîtume où traînent les papiers d'emballage de la veille, une misère qui leur a été concédée par les "nervis" de la mairie, contre quelques pièces, les autorisant à poser leurs meubles de misère ; le chevalet bariolé de peinture, le tabouret en bois de hêtre et la grande palette multicolore qui attire le client comme un miroir aux alouettes.
C'est un matin d'aujourd'hui, un matin banalcomme le fut celui d'hier et comme le sera, assurément celui de demain, le onze septembre 2011...
: https://drto.fr