Le réveil du clown.
Ce matin, surprise ! Je me suis réveillé avec une curieuse sensation, je n’étais plus moi-même !
Les deux pieds solidement posés sur le parquet de ma chambre, j’observais lentement mon environnement, rien n’avait changé. Le petit bouquet de monnaie du pape disposé dans son vase au long col était toujours aussi triste et, résolument optimiste, le soleil du matin s’infiltrait sous les persiennes.
Très bien, mais en regardant sur la route, je vis que je n’étais décidément plus moi-même, j’étais un clown !
Lassé des vicissitudes de la vie, tel un escargot réfugié sous sa coquille et perdu dans les limbes d’un cauchemar sans fin, bien que réveillé, je me cachais. Oublieux des guerres, du dérèglement climatique et des souffrances de mes proches, je souriais, conscient de mon inutilité dans un monde qui ne m’appartenait plus.
C’est alors qu’un gros chien, comprenant que je n'étais rien, leva la patte sur mon costume bariolé…
