Départ de Lysa, la gloire à Manhattan.

 

 

Manhattan in new yorkLe vendredi suivant, Lysa se présenta à l’heure dite, au bureau de Jérémy.

 Ce jour-là, elle était magnifique dans un tailleur gris perle griffé de chez Dior rehaussé d’un foulard Hermès et perchée sur de vertigineux escarpins.

 La veille, elle avait passé l’après-midi dans les salons du coiffeur Alexandre, au début de l’avenue Matignon. Une impeccable coupe au carré, une couleur délicate, rehaussée de quelques mèches dorées et une manucure soignée, l’avaient transformée en une magnifique poupée d’amour. En sortant, elle jeta un œil intéressé dans la grande glace du hall, où elle fut impressionnée par les nouveaux pouvoirs de sa féminité.

Au bureau, c’est Jérémy qui l’aborda en premier.

—Je ne sais pas pourquoi, mais depuis quelques temps, je te trouve différente, tu n’es plus la Lysa que j’ai connue !

—Tu crois ? Pourtant Lysa, c’est toujours moi ! La coupe, peut-être ou plutôt la couleur. Oui c’est ça qui te gène, j’ai changé ma couleur.

— Non, rien de tout ça, mais c’est vrai que tu es maintenant plus forte et plus dominatrice !

—Parfait ! Ne crois-tu pas que ce nouveau caractère, pourrait nous être utile à New-York ? Les américains, c’est bien connu, sont redoutables en affaire.

—Je le sais Lysa, mais redoutables, avec toi, nous le serons aussi.

 —Bon, si tu veux bien, nous ne nous sommes pas réunis ici pour parler coiffure !  Venons-en à l’agenda de notre rendez-vous. Je t‘ai apporté les tirages de mon diplôme de doctorat en droit des affaires, de mon master en langue anglaise et une liste de toutes mes publications juridiques.

Il s’empara un peu trop respectueusement des documents qu’elle lui tendait. C’était visible, elle le dominait et elle en était parfaitement consciente. Elle était en passe de marquer un nouveau point.

— Pendant tes études, tu n’as pas perdu de temps ! Ton anglais, parfaitement fluide, nous sera indispensable, mais maintenant, ce qu’il faudra acquérir, c’est cet accent new yorkais, un vrai marqueur de chez eux !

—Je ne crois pas, vois-tu ! Une petite note frenchy  à New-York, ce ne sera pas pour leur déplaire.