Le bistrot de Toufik.

Le bistrot de Toufik.

 

 

                                                                                

                                                  

Ce soir-là, il remontait de la cave, lourdement chargé d’une caisse de Beaujolais qu’il destinait au comptoir. En posant son fardeau sur le carrelage, il fût attiré par un bruit bizarre, une sorte de froissement, de faible gémissement, dont il ne comprit pas la nature. Pas de client dans son bistrot et dehors, la rue, plongée dans la faible lueur des vieux réverbères était déserte. Toufik, interloqué inspecta les dessous de tables et finit par pénétrer derrière son comptoir où là, il sursauta de stupeur.

Dans un cageot et protégé par une couverture plus que douteuse, s’agitait un petit être, un bébé, pas très gros, un nourrisson d’un mois à peine.

 Il jura, sentant bien qu’il venait de se faire avoir.

—Qui c’est la salope qui m’a déposé ce colis piégé ! Moi, il n’est pas question que je prenne ce gosse à la maison, des moufflets, j’en ai assez ! Six enfants dans un trois pièces, ça me suffit !

Dehors, il faisait froid, il réfléchit un moment pendant qu’il fermait sa boutique et finit par décider qu’il déposerait l’enfant, avec une couverture supplémentaire devant un des hôtels particuliers de la rue Cortot et qu’il tirerait la sonnette pour prévenir le personnel de cette livraison spéciale !

—Ils ont du fric dans ces belles baraques et eux ils pourront s’en occuper ! Moi, ce n’est pas possible, même si je voulais, je ne pourrais pas.

Il traîna dans le quartier, désert à cette heure tardive, hésitant à poser son paquet ici, puis quelques mètres plus loin et enfin, il se trouva face à une belle maison dont les fenêtres sur la rue étaient éclairées. Après une ultime hésitation, il en poussa la grille, déposa l’enfant à l’abri du porche et tira vigoureusement la sonnette avant de s’enfuir en courant.

 

Svp, please,por favor, au secours !

Vous venez de lire quelques lignes de ma modeste production et je vous en remercie. Que vous détestiez ou que vous aimiez, de grâce, ne restez pas indifférents !

Je vous serais reconnaissant si vous vouliez bien PARTAGER.

D’avance merci et à bientôt dans de nouvelles publications…