Elle était triste en ce matin d'automne et pourtant, comme chaque jour à cette heure, elle avait sillonné les allées crissantes du jardin sans rencontrer personne. Voilà plusieurs mois qu'elle s'état forgée une certitude. Impossible, il lui semblait impossible d'imaginer pouvoir continuer sa vie de religieuse dans un tel dénuement affectif !
Un matin, c'était un lundi je crois, elle avait transgressé la règle dans la roseraie du couvent. Bien qu'elle ait nettement entendu un pas qui venait en face,elle avait osé lever les yeux et avait affronté le regard doux et bienveillant du père Paul qui lui avait souri...
Après plusieurs semaines de rencontres silencieuses, soeur Constance se décida à s'agenouiller dans le vieux confessionnal du père Paul et ils se parlèrent avec douceur...